Les huiles essentielles contre les mycoses vaginales

3 femmes sur 4 auront une mycose vaginale au cours de leur vie. Bien que tabou, c’est donc très commun, c’est même l’infection vaginale la plus courante. Occasionnant de nombreux symptômes dérangeants, elle peut être soulagée grâce à des méthodes naturelles. Notamment l’aromathérapie. En effet, les huiles essentielles possèdent de nombreuses vertus bonnes pour la santé, et nombreuses sont celles aux vertus antifongiques. 

Voyons alors de plus près quelles sont les huiles essentielles à utiliser en cas de mycoses vaginales, de quelle manière et quelles sont les contre-indications éventuelles.

MYCOSES VAGINALES : DÉFINITION, CAUSES ET TRAITEMENTS

La mycose vaginale est une infection fongique, c’est-à-dire causée par un champignon : le candida albicans. Ce champignon est présent naturellement dans notre organisme, mais il arrive qu’il se développe de façon anormale, en grande quantité, dans différentes parties du corps, et notamment le vagin.

Les causes d’une mycose vaginale peuvent être variées, parmi elles, on retrouve : 

• Les traitements antibiotiques qui peuvent induire un dérèglement de la flore intestinale et vaginale.

• Les changements ou déséquilibres hormonaux comme une grossesse, la prise d’une pilule contraceptive ou encore les fluctuations hormonales au cours du cycle.

• Le port de vêtements et sous-vêtements trop serrés qui peuvent augmenter le risque de prolifération des champignons.

• L’utilisation de gel douche irritant, non adapté à la sphère vaginale.

• Une baisse du système immunitaire.

Les symptômes de la mycose vaginale sont nombreux, gênants et parfois même invalidants, parmi eux :

• Démangeaisons au niveau du vagin et/ou de la vulve.

• Pertes épaisses, blanchâtres ou jaunes pouvant aller jusqu’à un aspect de lait caillé.

• Odeur forte.

• Rougeurs sur la zone.

• Brûlures lors de la miction.

En cas de mycose vaginale, les traitements allopathiques se déclinent sous différentes formes. La plupart du temps, ils consistent en ovules à insérer dans le vagin pendant plusieurs jours ainsi que de la crème à appliquer en externe pour apaiser et traiter le champignon. Néanmoins, dans des cas plus importants, un traitement antifongique par voie orale peut également être administré.

QUELLES SONT LES HUILES ESSENTIELLES À UTILISER EN CAS DE MYCOSES VAGINALES ?

Si vous présentez ces symptômes et pensez souffrir d’une mycose vaginale, la première des choses à faire est de consulter votre médecin généraliste ou votre gynécologue afin qu’il puisse poser un diagnostic. Une fois le diagnostic posé, vous pouvez alors choisir de vous tourner vers des méthodes naturelles. Découvrez ci-dessous les huiles essentielles adaptées en cas de mycose vaginale.

À noter, les huiles essentielles vont venir apaiser les symptômes, mais également éradiquer l’infection. Elles permettent donc de lutter contre la cause même de la mycose.

L’HUILE ESSENTIELLE DE TEA TREE, L’ANTIFONGIQUE PAR EXCELLENCE

Melaleuca alternifolia est une huile à utiliser en priorité en cas d’infections gynécologiques. En effet, très polyvalente, elle présente de fortes propriétés antifongiques et antibactériennes, elle sera donc une parfaite alliée pour venir à bout de votre mycose vaginale.

Toutes les femmes peuvent utiliser l’huile essentielle de tea tree, excepté lors du premier trimestre de grossesse et pendant l’allaitement.

L’HUILE ESSENTIELLE DE LAVANDE FINE

Lavandula angustifolia est connue et reconnue pour ses propriétés antifongiques et apaisantes. Elle permettra donc de lutter contre votre affection tout en soulageant les symptômes invalidants que sont les brûlures ou les démangeaisons.

Toutes les femmes peuvent l’utiliser à l’exception des femmes au cours de leur premier trimestre de grossesse et en cours d’allaitement.

L’HUILE ESSENTIELLE DE LAURIER NOBLE, POUR LA CHASSE AUX CHAMPIGNONS

Laurus nobilis est une huile essentielle riche en 1,8 cinéole, alpha-pinène, sabinène et linalol. L’ensemble de ces molécules chimiques ont une action significative sur les champignons, notamment le candida albicans.  

Toutes les femmes peuvent l’utiliser à l’exception des femmes au cours de leur premier trimestre de grossesse et en cours d’allaitement. Cette huile devra toujours être diluée en cas d’utilisation par voie cutanée.

L’HUILE ESSENTIELLE DE LEMONGRASS, L’ANTISEPTIQUE NATUREL

Cymbopogon flexuosus est une huile essentielle riche en citral et en géraniol qui sont toutes deux des molécules remarquables pour limiter la prolifération des champignons, dont le candida albicans. 

L’huile essentielle de lemongrass est une huile réservée aux adultes ainsi qu’aux adolescents. Néanmoins, les femmes enceintes, allaitantes ainsi que les personnes asthmatiques devront en faire l’impasse. Enfin, cette huile en utilisation cutanée devra toujours être diluée.

L’HUILE ESSENTIELLE DE GÉRANIUM ROSAT, POUR CALMER L’INFLAMMATION

Pelargonium graveolens est une huile essentielle connue pour son utilisation autour de la beauté de la peau. Néanmoins, sa richesse en alcools monoterpéniques ainsi qu’en esters monoterpéniques et en aldéhydes monoterpéniques font d’elle une huile de choix dans le traitement de vos mycoses vaginales. Antifongique, mais également anti-inflammatoire, elle va permettre de lutter contre la cause de vos symptômes, mais aussi de les apaiser durablement.

C’est une huile que les femmes enceintes et allaitantes ne devront pas utiliser. De plus, elle doit toujours être utilisée de façon diluée.

COMMENT UTILISER LES HUILES ESSENTIELLES EN CAS DE MYCOSES VAGINALES ?

Pour une utilisation simple et un soulagement rapide, chacune de ces huiles peuvent être utilisées individuellement. 

Rien de plus simple, en cas de mycose vaginale, choisissez l’huile qui vous convient, diluez deux gouttes de celle-ci dans une cuillère à soupe d’huile végétale (l’huile de coco ou l’huile d’amande douce seront parfaites). Puis venez appliquer le mélange sur votre vulve. Vous pouvez répéter l’opération trois fois par jour pendant une dizaine de jours.

Aussi, si vous souhaitez maximiser vos chances de guérison et de soulagement, vous pouvez également réaliser une synergie d’huile essentielle. En voici quelques-unes : 

Huile essentielle de tea tree : 1 ml
Huile essentielle de lemongrass : 1 ml 
Huile essentielle de lavande vraie : 1 ml
Huile végétale de coco ou amande douce : 30 ml

Huile essentielle de tea tree : 1 ml
Huile essentielle de laurier noble : 1 ml 
Huile essentielle de géranium rosat : 1 ml
Huile végétale de coco ou amande douce : 30 ml

Appliquez quelques gouttes du mélange choisi trois fois par jour sur votre vulve pendant une semaine.

QUELQUES CONSEILS SUPPLÉMENTAIRES

En cas de mycoses vaginales, et pour les prévenir, quelques conseils de base peuvent être mis en place, en voici quelques-uns : 

• Évitez les gels douche parfumés, trop agressifs et irritants pour vous muqueuses. Privilégiez les savons adaptés ou les savons naturels.

• Privilégiez les sous-vêtements respirants, en coton, plus respectueux de la peau et des muqueuses.

• Portez des vêtements amples, fluides, qui ne vous serrent pas à l'entre-jambe.

• Prenez soin de votre flore intestinale, car elle est le reflet de votre flore vaginale. N’hésitez pas à consommer des probiotiques. Il existe également des probiotiques vaginaux, vraiment intéressant à utiliser après une mycose.

• En cas de mycose, privilégiez une alimentation anti-inflammatoire, en évitant le sucre, la viande rouge, le gluten ou encore les produits laitiers de vache. Préférez les aliments bruts, naturels, non transformés, le bon gras et les fruits et légumes de saison.

• Il existe des antifongiques naturels, comme l’extrait de pépin de pamplemousse, le vinaigre de cidre, ou encore l’ail. N’hésitez pas à consulter notre article dédié juste ici.

En conclusion, bien qu’avoir une mycose vaginale soit très dérangeant au quotidien, il est tout à fait possible d’en venir à bout en mettant en place différentes choses, notamment le recours aux huiles essentielles qui ont un fort pouvoir antifongique. N’oubliez pas de bien faire attention aux précautions d’emploi. En cas de mycose durant plus de 10 jours, nous vous conseillons de consulter un médecin.