Les huiles essentielles contre une cystite
11/10/22
Les cystites, et autres infections urinaires, sont gênantes et douloureuses, et elles concernent les femmes dans la majorité des cas. Elles sont dues à des bactéries logées dans la vessie, et se traduisent par des envies fréquentes d’uriner, et des brûlures et douleurs en urinant. Elles peuvent être soulagées grâce aux huiles essentielles. Cependant, il est préférable de consulter un médecin qui vous prescrira des examens complémentaires.
QUELLES SONT LES HUILES ESSENTIELLES LES PLUS EFFICACES EN CAS DE CYSTITE ?
Pour soigner une cystite et en soulager les symptômes, il faut avoir recours à des huiles essentielles antibactériennes et anti-inflammatoires.
L’HUILE ESSENTIELLE DE SARRIETTE DES MONTAGNES
L’huile essentielle de sarriette des montagnes est efficace contre la cystite, mais aussi contre de nombreuses infections du système uro-génital : inflammation de la prostate, urétrite (inflammation de l’urètre), candidose. Cette huile essentielle contient en effet des phénols, des molécules anti-infectieuses, qui permet de lutter contre la bactérie responsable des infections urinaires, Escherichia coli.
- Comment l’utiliser ?
Elle s’utilise par voie orale ou cutanée. A avaler, versez une goutte d’huile essentielle dans une cuillère à café d’huile d’olive, à consommer trois fois par jour pendant cinq jours. Par voie cutanée, veillez à toujours diluer l’huile essentielle de sarriette des montagnes, qui est dermocaustique. Diluez-la à 10% (1 goutte d’huile essentielle pour 9 gouttes d’huile végétale) dans de l’huile d’amande douce ou de noisette. A appliquer au niveau de la vessie, trois fois par jour pendant une semaine.
Précautions : Cette huile essentielle est déconseillée pour les enfants de moins de sept ans et les femmes enceintes ou allaitantes. Elle ne doit pas être utilisée par inhalation : pure, elle est irritante pour les voies respiratoires. Elle est contre-indiquée en cas d’insuffisance hépatique, et à cause de son effet “progesteron-like”, elle est à manier avec prudence en cas de traitement hormonal.
L’HUILE DE SANTAL BLANC
L’huile essentielle de santal blanc, issue d’un bois tropical, est également efficace contre les infections urinaires grâce à ses vertus anti-infectieuses. Elle peut être utilisée en application cutanée, diluée à 10% dans une huile végétale neutre, en massages sur la vessie trois fois par jour pendant cinq jours.
- Comment utiliser l’huile essentielle de santal blanc ?
Cependant, l’utilisation de l’huile essentielle de santal blanc est déconseillée. Le santal blanc est en effet une variété protégée, et l’exploitation de son huile essentielle contribue à la déforestation. Il est donc préférable de l’éviter, et d’avoir recours à l’huile essentielle de sarriette des montagnes, aussi efficace contre les cystites et moins néfaste pour l’environnement. Vu son prix et sa rareté, l’huile essentielle de santal blanc s’utilise plutôt par voie cutanée plutôt qu’en diffusion. Elle s’utilise diluée pour éviter les irritations cutanées.
Précautions : Cette huile essentielle est déconseillée pour les enfants de moins de trois ans et les femmes enceintes ou allaitantes.
L’HUILE DE CAMOMILLE ROMAINE
L’huile essentielle de camomille romaine est réputée pour ses vertus calmantes. Elle permet de calmer les sensations de démangeaisons et brûlures liées aux infections urinaires. Elle calme également les cystalgies, également appelées « fausses cystites », irritations de la vessie dues à des efforts physiques répétés ou d’origine nerveuse.
- Comment l’utiliser ?
Elle s’utilise en massages, à appliquer au niveau de la vessie : diluer une goutte d’huile essentielle de camomille romaine dans cinq gouttes d’huile végétale de millepertuis (réputée contre les brûlures).
Précautions : L’huile végétale de millepertuis est photosensibilisante : il est déconseillé de s’exposer au soleil après application du massage. Elle peut être utilisée par les enfants entre trois et six ans et par les femmes enceintes de plus de trois mois, à éviter cependant pendant l’allaitement. Attention toutefois, si vous êtes enceinte et que vous souffrez d’une infection urinaire, prenez rendez-vous chez le médecin sans tarder.
COMBINER LES HUILES ESSENTIELLES POUR LUTTER CONTRE LA CYSTITE ET LES INFECTIONS URINAIRES
On peut utiliser des huiles essentielles en formule complète : leurs propriétés s’additionnent pour mieux lutter contre les infections urinaires.
MASSAGE AUX HUILES ESSENTIELLES
Dans un flacon vide, on verse 10 gouttes d’huile essentielle de sarriette des montagnes, 10 gouttes d’huile essentielle de thym à linalol (antibactérienne), 10 gouttes d’huile essentielle d’estragon (antispasmodique). A diluer dans 30 gouttes d’huile végétale de calophylle ou de noisette. A appliquer au niveau de la vessie trois fois par jour pendant cinq jours.
Ce massage est déconseillé aux enfants de moins de six ans, femmes enceintes et allaitantes.
FORMULE POUR LE TRAITEMENT D’UNE CYSTITE
On verse une goutte d’huile essentielle de thym à thujanol (bactéricide), une goutte d’huile essentielle de sarriette des montagnes et une goutte d’huile essentielle de genévrier commun dans une cuillère à café d’huile d’olive. A consommer trois fois par jour pendant cinq jours.
L’huile essentielle de genévrier commun est diurétique, elle stimule l’activité des reins et permet d’éviter les récidives, fréquentes en cas d’infection urinaire.
Cette formule est déconseillée aux enfants de moins de six ans, femmes enceintes et allaitantes.
Conclusion
Les huiles essentielles sont efficaces pour soulager les douleurs ou les sensations d’inconfort dues à une infection urinaire. En complément de ce traitement, il est indispensable de boire beaucoup d’eau ou d’infusions. Vous pouvez choisir des plantes diurétiques à consommer en infusion, comme la bruyère, la busserole ou la verge d’or. Vous pouvez également consommer de la canneberge (cranberry) en jus ou séchée.
Si vous êtes sujet à des infections urinaires à répétition (plus d’une par an) ou que les sensations d’inconfort persistent après le soin aux huiles essentielles, n’hésitez pas à consulter votre médecin. L’infection urinaire peut être mal soignée ou cacher d’autres pathologies. Elle peut également évoluer sous des formes plus graves, comme la pyélonéphrite.